Traitements de la bronchiolite chez le nourrisson : ce que vous devez savoir !

Annuellement, environ 30 % des bébés de moins de deux ans souffrent de bronchiolite, principalement pendant l’automne et l’hiver. Les symptômes incluent un rhume, mal de gorge, toux sèche, légère fièvre et une respiration rapide et sifflante.

Malgré son apparence peu alarmante, la bronchiolite, souvent provoquée par le virus respiratoire syncytial ou VRS, entraîne chaque année de nombreuses hospitalisations. En 2023, l’Assurance maladie en a recensé exactement 73 262. Les bébés à risque incluent les prématurés et ceux avec des insuffisances respiratoires ou cardiaques. Heureusement, il est aujourd’hui possible d’offrir une protection préventive aux nouveau-nés.

Il est conseillé de consulter un pédiatre ou votre médecin généraliste si votre enfant montre des signes de bronchiolite, surtout s’il a des difficultés à s’alimenter.

Si ce n’est pas le premier épisode de bronchiolite de votre enfant ou si les symptômes s’aggravent, une radiographie thoracique peut s’avérer nécessaire.

De plus, si votre bébé a moins de deux mois, est prématuré, ou souffre de problèmes cardiaques ou pulmonaires, une hospitalisation peut être envisagée pour une surveillance médicale approfondie.

Des bronchiolites répétées peuvent indiquer un asthme du nourrisson, qui, dans un cas sur quatre, évolue vers l’asthme de l’enfant plus âgé.

Surinfections bactériennes, détresses respiratoires aiguës, déshydratations… Ce sont là quelques-unes des complications qui peuvent conduire à une urgence hospitalière. Il est donc essentiel de consulter dès les premiers symptômes pour éviter des traitements plus lourds tels que la prise d’antibiotiques, des mesures de réanimation, ou encore l’installation d’une assistance respiratoire.

Il n’existe aucun médicament spécifique pour traiter la bronchiolite. Quand l’infection n’est pas compliquée, des soins simples et une attention constante sont généralement suffisants.

Aucun traitement médical spécifique n’est recommandé pour soigner la bronchiolite chez les nourrissons.

Les bronchodilatateurs, mucolytiques, antitussifs, expectorants et fluidifiants sont inutiles et parfois même contre-indiqués. Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus et sont réservés pour les cas de surinfection bactérienne.

La kinésithérapie respiratoire n’est pas conseillée par la Haute Autorité de Santé pour un premier épisode de bronchiolite chez l’enfant.

Voici quelques gestes simples mais efficaces contre la bronchiolite, recommandés par les médecins.

• Mouchez régulièrement votre enfant ;
• Procédez à des lavages du nez avec une solution nasale ou du sérum physiologique ;
• Maintenez votre nourrisson en position assise avec le dos droit quand il est éveillé pour faciliter sa respiration ;
• Couchez votre bébé sur le dos pour dormir ;
• Évitez absolument d’exposer votre enfant au tabagisme passif ;
• Proposez régulièrement à boire à votre enfant ;
• Continuez à nourrir votre bébé normalement en fractionnant les repas et en lui proposant de plus petites portions à la fois ;
• Surveillez sa température corporelle ;
• Donnez-lui du paracétamol en cas de fièvre (sauf contre-indication) ;
• Aérez sa chambre et maintenez-y la température à 19 °C ;
• Gardez votre nouveau-né chez vous et restez à ses côtés pendant la phase aiguë de la maladie.

La bronchiolite se résout généralement en 8 à 10 jours. Toutefois, en cas d’aggravation des symptômes (hausse de la fièvre, sécrétions bronchiques épaisses de couleur jaune ou verte…), il est impératif de consulter un pédiatre ou votre médecin traitant.

Voici quelques signes d’urgence qui devraient vous inciter à contacter immédiatement le 15 ou le 112 :

• Votre nourrisson est âgé de moins de 2 mois, est né prématurément, ou souffre d’une maladie cardiaque, d’une maladie respiratoire ou d’un déficit immunitaire ;
• Il présente une gêne respiratoire significative : battements des narines, creusement des espaces intercostaux (tirage intercostal) ;
• Il a des apnées ou une respiration rapide et irrégulière ou des pauses respiratoires ;
• Il montre une altération générale importante de son état ;
• Il présente des signes de déshydratation ;
• Il a des difficultés à s’alimenter ou un ralentissement de la croissance de sa courbe de poids ;
• Il manifeste des changements de comportement tels que des pleurs inhabituels ou une atonie ;
• Il a une fièvre élevée ;
• Il a le teint pâle ou des lèvres et des doigts bleuâtres ;
• Il présente des troubles digestifs tels que des vomissements.